Certes la castration est un des actes chirurgicaux les plus courants, mais non sans risque, et le nombre de litiges est très important..
Ce qui démontre sans ambigüité que de nombreuses complications peuvent intervenir.
La castration suscite un contentieux aussi important que celui des visites d’achat, et trois niveaux de responsabilité peuvent être évoqués
1. une technique opératoire mal adaptée
2. une faute durant l’intervention
3. les complications post opératoires
Mais préalablement, il est important de rappeler que l’obligation de conseil du vétérinaire à l’ égard du propriétaire doit être mise en avant : la castration n’est pas une opération bénigne.
Or le code de déontologie des vétérinaires (article 2) impose que le praticien formule ses prescriptions en conscience, avec le propriétaire de l’ animal et avec toute la clarté nécessaire.
Le vétérinaire doit donc informer le propriétaire des risques de complications qui peuvent intervenir, pour que ce propriétaire puisse donner un consentement éclairé avant l’ intervention.
Ce consentement éclairé est formulé par écrit et à défaut, le vétérinaire devra démontrer qu ‘il a satisfait à cette obligation de conseil (Cour de Cassation 25/02/1997)
Dans ce cas le vétérinaire n est tenu qu’à une obligation de moyens, ce qui revient à dire qu’il appartient au propriétaire de démontrer que le vétérinaire a commis une faute dans l’ un des 3 niveaux évoqués ci-dessus.
En fonction de l’ âge de l’ équidé, le vétérinaire choisira de préférence une méthode
Dans cette catégorie de litige figure également l’ intervention mal préparée (absence par exemple d’examen clinique pré opératoire de nature à déceler d’éventuels bruits respiratoires ou souffles cardiaques. (CASS civil 25/11/1997)
C’ est très clairement la négligence du vétérinaire qui est mis en cause (par exemple s’il n’ a pas le materiel indispensable à l intervention)
C est de loin la source principale des conflits.
Le vétérinaire doit s’assurer que l’animal sera surveillé et pour cela, il donnera des consignes précises afin de pouvoir intervenir en cas d’urgence si cela s’avère nécessaire.
En résumé, si le vétérinaire a pris soin d’expliquer les risques inhérents à la castration et à faire accepter un protocole de consentement éclairé au propriétaire, sa responsabilité ne pourra être engagée qu’en cas de faute démontrée par le propriétaire.
Dans tous les autres cas, le propriétaire doit assumer le risque consécutif à la castration.